Engagement esthétique: Les voies de l'autoidentification de l'enseignant

Résumé

Cet article attire l'attention sur les liens entre l'engagement esthétique et l'identité personnelle des enseignants avant  l’obtention de leur brevet d’enseignement et au cours de la  formation continue. En général, mes étudiants ont peu ou pas  d'expérience dans le domaine de l'art ou de l'éducation artistique.  Les cours, qu'ils soient de premier ou de deuxième  cycle, sont des cours facultatifs.  Le texte est divisé en deux  parties. La première partie propose un aperçu des termes et  concepts associés à l'esthétique et plaide en faveur de l'attention  portée à l'« engagement » plutôt qu'à l'« expérience ». En outre,  elle plaide en faveur de l'inclusion de cours sur l'engagement  esthétique dans l'ensemble de l'enseignement public, en tant que  préparation et participation à ce que Maxine Greene a appelé «  l'état d'éveil ». Cet état d'esprit implique une compréhension de  la place de l'imagination, de l'empathie et du discernement des  valeurs dans l'éducation, ainsi qu’une conscience du devoir moral  des enseignants. La deuxième partie présente deux  stratégies visant à susciter l'engagement envers les œuvres d'art  par le biais de l’écriture évocatrice, en mettant l'accent sur le «  montrer » plutôt que sur le « dire ». L'écriture poursuit un objectif  pédagogique: favoriser le partage des expériences afin  que l'enseignant puisse guider les élèves vers des rencontres  esthétiques élargies. Toutefois, les enseignants doivent également  s'engager dans l'écriture de leurs propres réponses évocatrices,  afin d'acquérir une certaine compréhension de l'éventail possible  des réponses esthétiques et d'être ainsi crédibles dans leur  enseignement de l'engagement esthétique. Les exemples proposés  sont donc conçus comme des guides pour les élèves et  les enseignants. L'article se termine par un exemple de poésie «  trouvée » concernant une œuvre d'art particulière, suivi d'un  poème de l'auteur consacré à la même œuvre d'art.