Sœur Philomène
, dos irmãos Goncourt, das páginas aos palcos
Zadig Gama
Florianópolis, v.4, n.49, p.1-25, dez. 2023
Quartier Latin, chamada Romaine, que o deixou para viver aventuras
galantes. Subitamente, chamam o interno para supervisionar as
instalações de uma recém-chegada: é Romaine, acometida por um
câncer no seio, que exige uma operação quase imediata e, é a ele, Barnier,
que o cirurgião-chefe confia a execução. A cirurgia não é bem-sucedida,
e Romaine agoniza, enquanto a Irmã Philomène recita a reza da tarde.
Barnier, desesperado, acusa-a de ter faltado à caridade em relação à
pecadora que acabara de morrer, em seguida, ele retira o que disse e
suplica por seu perdão. A Irmã Philomène, sempre misteriosa e contida,
lhe responde somente: “Eu não sou uma mulher, eu sou apenas uma
serva do Senhor e o perdão pertence somente a Deus”. Depois, quando
fica sozinha, se ajoelha soluçando diante da morta que, esta sim, foi
amada (
Le Figaro
, 12 out. 1887, p. 6)9.
A intriga da peça é considerada por Vitu, ao mesmo tempo, simples,
surpreendente, escabrosa e lúgubre, em razão dos personagens e dos quadros
compostos por médicos, cirurgiões, jantares de estudantes que conversam sobre
a natureza e a extirpação de tumores enquanto se alimentam (
Le Figaro
,
12 out. 1887, p. 6). O crítico vai além e se indaga: “Como é possível suportar tais
tristezas e tais horrores?” (
Le Figaro
, 12 out. 1887, p. 6)10. A resposta para a essa
questão, segundo ele, vem do fato de o público de homens de letras e de artistas
ter sido pego, durante dois longos atos, por uma irresistível espécie de
encantamento.
No que se refere à adaptação de Jules Vidal e de Arthur Byl e às performances
de Deneuilly, esposa de Antoine à época, cujo nome verdadeiro era Pauline
Verdavoine (1838-1913), como Irmã Philomène, de Antoine como Barnier e de
Sylviac como Romaine – sem deixar de lado Hanryot, que representou o estudante
9 La pièce se passe tout entière à l'Hôtel-Dieu, le premier acte dans la salle de service des internes, à la fois
cabinet de consultation, pharmacie et réfectoire; le second dans la salle des femmes opérées, garnie de dix
lits, disposés en deux rangées, entre lesquelles on aperçoit au fond un autel modestement garni d'une Vierge
en plâtre colorié, de quelques fleurs artificielles et de trois cierges. Le drame qui se noue et se dénoue dans
cet asile des souffrances humaines est simple et saisissant. L'interne Barnier et la Sœur Philomène, l'une
des religieuses Augustines chargées séculairement du service de l'Hôtel-Dieu, se sont connus et estimés au
chevet des malades. Le sentiment pur et doux, qui les attire l'un vers l'autre, a été remarqué sans qu'on ait
à en médire. Mais il ne dépasse pas les bornes de la sympathie de la part du jeune interne, incrédule et
matérialiste, comme presque tous les étudiants en médecine. Barnier a aimé, il aime toujours une fille du
quartier Latin, nommée Romaine, qui l'a quitté pour courir les aventures galantes. Tout à coup, on appelle
l'interne pour veiller à l'installation d'une nouvelle arrivante: c'est Romaine, atteinte d'un cancer au sein, qui
exige une opération presque immédiate et c'est à lui, Barnier, que le chirurgien en chef en confie l'exécution.
Elle ne réussit pas, et Romaine agonise, pendant que Sœur Philomène récite la prière du soir. Barnier,
désespéré, accuse Sœur Philomène d'avoir manqué de charité envers la pécheresse qui vient de mourir,
puis il rétracte ses paroles et la supplie de les lui pardonner. Sœur Philomène, toujours mystérieuse et
contenue, lui répond seulement: ‘Je ne suis pas une femme, je ne suis que la servante du Seigneur, et le
pardon n'appartient qu'à Dieu’. Puis, lorsqu'elle est demeurée seule, elle s'agenouille en sanglotant devant la
morte, qui, elle, fut aimée.
10 Comment peut-on supporter de pareilles tristesses et de pareilles horreurs?